PORTRAIT

Une charpentière passionnée.

L’Ecole des Métiers du Lot accueille depuis quelques années des adultes en reconversion bénéficiant d’un programme régional appelé Divers CAP. Depuis septembre, Pauline Nigou a choisi de préparer un CAP Charpente en un an au sein de notre établissement, mais également en alternance dans l’entreprise de Ben Gates.

Après des études scientifiques dans la Biologie appliquée à la Santé, dont l’objectif était de travailler dans la neuropsychologie, et une expérience de médiatrice scientifique et culturelle au Museum d’Histoire Naturelle de Toulouse, cette jeune femme de 27 ans a interrompu son cursus et changé radicalement d’horizon, avec le souhait de trouver un travail manuel, et de vivre à la campagne.

A travers différentes rencontres très enrichissantes, elle découvre la charpente, métier qui lui plait tout de suite, et décide de faire des stages grâce à Pôle Emploi, puis d’intégrer le CFA.

Ce qu’elle aime dans le métier ? Tout le savoir traditionnel lié à la charpente, les « techniques modernes ne l’intéressent pas », elle préfère travailler la tradition : apprendre à réaliser les épures, le piquage du bois, l’utilisation des outils à la main, l’équarrissage, l’utilisation des tenons et mortaises…

Etre une femme dans ce métier d’homme ? Ce n’est pas un problème pour elle, qui a eu « la chance d’être entourée par des personnes ouvertes, pas du tout dérangées par ça… » !

Pour Pauline, il n’est pas du tout impossible pour une femme d’exercer dans le bâtiment, notamment dans ces métiers où la réflexion et la logique scientifique sont nécessaires… Il faut bien sûr avoir « un bon physique » mais on peut utiliser des techniques pour préserver sa santé, comme par exemple le palan, un système de levage manuel (voir la photo de l’article). Pauline l’a aussi appris de la personne avec qui elle travaille, qui est seul sur les chantiers depuis des années…

Pauline a développé un véritable intérêt pour la charpente (comme son collègue Baptiste, un autre adulte en formation au CFA), qu’elle peut aujourd’hui partager avec les professeurs de l’école, avec qui elle s’entend très bien, et qu’elle apprécie comme « d’excellents professionnels et pédagogues, qui sont toujours ravis de transmettre leurs connaissances »…